Comment survivre à ça ?

Il y a peu une collègue a perdu son fils dans des circonstances tragiques. Il avait 18 ans. Et depuis je suis littéralement bouleversée… Je suis presque mal à l’aise d’être aussi touchée tant ma souffrance n’a que peu d’importance à côté de celle de cette famille en deuil. Et pourtant, j’ai mal. Je ne peux en parler sans avoir la boule au ventre, la gorge nouée, les larmes au bord des yeux. J’y ai pensé tout le week-end. J’étais ailleurs, un peu perdue et démunie. Je n’ai que très peu évoqué le sujet car les mots ne veulent toujours pas sortir…

Je ne connaissais pas vraiment ce garçon, j’en parlais avec ma collègue, comme deux mamans qui discutent de leurs enfants avec anecdotes à l’appui. Mais ce soir j’ai eu ce besoin de « verbaliser » pour arriver à exprimer ce sentiment troublant. Est-ce la maman en moi qui se met à la place de cette autre maman qui souffre ? Sans aucun doute, oui…

Je me pose mille questions : Comment peut-on survivre à ça ? Comment pourrais-je survivre à ça ? Comment vivre avec ce manque de l’être aimé ? Comment reprendre goût à la vie ? Peut-on reprendre goût à la vie ? Peut-on garder foi en la vie ? Comment accepter l’inacceptable ? …

Il n’y a rien de plus terrible que de perdre un enfant… Ce n’est pas dans « l’ordre des choses »…

Alors ce soir, après une après-midi éprouvante, je suis allée chercher mes enfants, je les ai pris dans mes bras, je les ai regardés, je les ai embrassés et je me suis dit que je devais profiter de chaque instant. Je n’ai pas forcément trouvé de réponses à mes questions mais aujourd’hui plus que jamais je sais où se trouvent mes priorités. Dans le sourire des miens, dans le regard aimant de mon homme, dans les yeux pétillants de mes enfants ! Et mon cœur pleure aussi pour cette autre maman, cet autre papa, cette autre sœur…

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♥ Être ton ange gardien, chaque jour ♥